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 Essai dans l'univers du Trône de Fer

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katagena
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katagena


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Date d'inscription : 30/06/2005

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MessageSujet: Essai dans l'univers du Trône de Fer   Essai dans l'univers du Trône de Fer EmptyJeu 27 Oct à 21:24

Joren

« Plus qu’une dizaine de lunes » annonça-t-il tout sourire, comme si il jubilait de son sort, et de celui de ses compagnons. Son large rictus laissant choire d’immondes dents jaunes quand elles étaient ; car le plus souvent, pourritures étaient remplacées par trous béants…et noirs.

« Rien que ça ? Et ça le fait marrer en plus cet abruti ! reprit l’un des hommes.
- On t’savait con, mais là, faut avouer qu’t’es l’Roi ! dit un espèce d’ours hirsute, dépassant d’une tête tous ses camarades, qui d’ailleurs, l’appelaient l’ours.
- Ca en fera qu’un de plus, repartit l’édenté.
- Dé cons dans ton genr’?
- Non ; de Roi. »

Dix jours après tout, ça n’était rien. La plaine était dégagée, et bien que rude fut le voyage jusqu’à leur destination, le Mur était à présent facilement atteignable. Dix jours, comparés aux semaines qui venaient de s’écouler, ce n’était rien. Ils étaient partis il y a de cela, environ un mois, au-delà du Mur, quittant Tour Ombreuse, avec un groupe de patrouilleurs. « Il s’agit de former les dernières recrues » avait expliqué Qhorin Mimain à ses hommes. « Et rien de mieux que d’aller voir par delà la glace, ce qui se passe » s’était-il permit de rajouter froidement, au moins aussi froid tout du moins, que son visage rasé de près, tout comme la glace, sait se faire lisse. Fort d’une trentaine d’hommes, sans aucune aide de camps bien sûr, ils s’en étaient donc aller, défier ce qu’il y avait de l’autre côté, à travers la forêt hantée. « Jusqu’au poing » avait dit Mimain. L’expédition avançait peu. Il s’agissait juste de patrouiller, d’habituer les nouveaux patrouilleurs à l’ambiance inquiétante des ces bois. Mais si il n’y avait eu que le hurlement des loups, et la menace sauvageonne, ça n’aurait été que facilité que de vivre ici un mois…

Dix jours, ce n’était rien. Mais dix nuits, c’était autre chose. Cela faisait déjà plusieurs nuits que Joren ne dormait plus qu’un d’œil. Depuis qu’il les avait vu en fait, transpercé de tout part, et pourtant debout, n’attendant pas l’aurore, ou le crépuscule d’ailleurs, se permettant de narguer la vie, tout comme la mort. Suite à cela, tous les frères avaient laissé leur chevaux sur place, la troupe se repliant cahin-caha vers le Sud. Bien des hommes avaient péri cette nuit-là ; oh, ils avaient bien tous, tentés de les repousser, recrues comme vétérans, mais, même si les premiers tombaient plus facilement que les seconds, il n’en était pas moins vrai, que tous tombaient, quelque soit l’age, ou l’ancienneté. Ils se moquent du temps ; ils se moquent de qui tombent, s’apeura Joren, et ceux qui tombent vont se relever à leurs côtés.

« Hé gamin ; t’vas pas faire dans t’chausses quand même ! lui cracha l’Ours en pleine face
- Laisse le donc en paix, se permit l’édenté pour défendre le jeune homme.
- Il pue la peur ! Rgard’le, il va s’faire dssus j’te dis, Il n’a pas tord, j’ai peur, Il pue la peur j’te dis !
- Et toi tu pues tout court ourson ! Va plutôt chercher du bois mort pour qu’on perdre pas nos dernières braises ! » C’était la voix de Brynden, le chef de la patrouille ; enfin de ce qu’il en restait en fait. Car à présent, il n’était plus que sept. Le Ser, comme on l’appelait, était, disait-on, un ancien chevalier qui avait manqué à l’un de ses vœux. Blessé en son amour propre, et honteux de lui même, il préféra prendre le noir que de porter tout le poids de son échec sur les épaules.

Le géant à la barbe hirsute se dirigea vers le cœur du petit bois, obéissant à son supérieur. D’un signe de la tête, il demanda à La fouine, et au Ptit’Tom, d’un geste de la main accompagné d’un beuglement, de l’accompagner à la tâche. Pourquoi du feu ? La glace ne nous brûle donc pas assez comme cela ? L’esprit de Joren était lui aussi, semble-t-il, frigorifié.

Le petit groupe survivant marchait depuis quelques jours déjà vers le Sud, espérant atteindre le Mur. Sans chevaux, ni même corbeaux, aucun message n’avait pu atteindre Tour Ombreuse, ou encore Châteaunoir. Les seuls renforts étaient à des lieux, et ces derniers n’imaginaient même pas ce qui les attendait. Cette nuit, Ser Brynden avait décidé de faire une pause. Tous n’avaient pas dormi la nuit passé, et il pensait que leur poursuivant ne pouvait les rattraper. Les vivres restantes étaient rationnées, et le feu n’était là que pour faire reprendre de l’énergie aux frères encore vivants. Ca va attirer les bêtes, ou au contraire les faire fuir ? Les sauvageons, eux, ils n’allaient pas fuir ce feu, au contraire… Perdu dans ses pensées, Joren en fut sorti par la voix du chef patrouilleur.

« Combien de temps maintenant ? demanda-t-il.
- Que ? De quoi me parle-t-il ?
- Que tu as rejoins la Garde Joren ?
- Je ne sais plus.
- Tu ne te rappelles vraiment plus ?
- Le temps est-il si important que cela ?
- Répondre par des questions, voilà l’art des nobles manipulateurs. Je ne sais pas de quelle origine tu es Joren, mais si tu n’es pas issue d’une famille souveraine, tu es plus intelligent que sot, et moins idiot que couard.
- Pardon ?
- Rien, oublie », conclue-t-il en lui tapant amicalement sur l’épaule.

Il saurait ? Non, il ne sait rien ; je n’ai rien dis à personne. Sept mois, dix-huit jours, et quelques heures, peut-être plus. Joren savait exactement depuis quand il était rentré dans la Garde. Cela correspondait exactement à la mort d’Elanya. Tu me manques tant. Alors que la contrée était en proie à la guerre, les champs ravagés, le jeune archer n’avait su défendre son amie face à ceux qui portaient l’or et l’écarlate, l’emblème du Lion sur leur tabard, beuglant des « Castral Roc » à foison. L’armée de Tywin avait main mise ici, et le jeune loup restait à l’Ouest disait-on, chacun vivant sur les terres de l’autre. Vivant et massacrant à tout va, détruisant ce qui avait été construit, et ce qui ne le serait plus jamais.

« Le revoilà » annonça l’édenté à ses comparses. On l’appelait comme ceci à cause de sa dentition désastreuse. C’est comme si le Mur avait été rempli de trou, comme une passoire. Son vrai nom, était Aegon se plaisait-il à conter à tous et chacun. Ses parents auraient choisi ce nom-ci, car il était le Conquérant réincarné. Ses frères, ceux qui portaient le Noir, ses seuls frères aujourd’hui, n’avaient pas la même version. Il s’appelait l’Edenté, point barre, et c’était pas plus qu’un voleur de poules. Pourtant, c’était indéniable, de lui sortait un étrange charisme, quelque chose de magique. Comme le Mur, qui aurait des trous. Sans aucun doute.

« Alors ? s’enquerra au plus vite Brynden. Rien devant ?
- Pas plus que derrière je dirai mon bon Ser. »
Balok était parti il y a quelques heures voir si à quelques lieues devant, aucun signe de vie ne répondait à l’appel. Et apparemment, il n’en était rien. Des vivants ? Ils cherchent des vivants alors que nous sommes déjà morts. « Comme je vous le dis Ser ; pas traces d’êtres qui boivent ou qui pètent. Rien que du blanc, de la neige sûrement » plaisanta-t-il. Mais Brynden n’en décocha qu’un léger sourire en coin. Bizarrement, on aurait dit qu’il aurait préféré voir être qui vivent ici. Ca aurait été des sauvageons ; quelles chances nous auraient-ils laissées de plus que les Morts eux-même ? Un bruit sourd se fit entendre. Un cor, sans aucun doute. Un petit, ceux que l’on peut porter sur soit. Il résonna jusqu’aux oreilles des frères noirs au repos. « C’est Andar ! Ca vient du bois. Balok, avec mm… » Un second bruit long se fit entendre. Le deuxième qu’on ne souhaitait jamais entendre. Ca voulait dire qu’il fallait prendre les armes, qu’on était attaqué. « Plus un bruit, ordonna le Ser, taisez-vous, sûrement des sauvageons qui ont trouvé notre campement. Le feu est faible, mais ils ont dû le discerner à travers la nuit épaisse. » Un troisième son de cor se fit entendre. Enfin peut-être ; aucun n’en était sûr. Il avait été coupé, si bref, qu’en fait, chacun aurait pu l’imaginer.

Tous se regardaient. Balok se dressait, droit comme une pique, à ses côtés, le chef patrouilleur Brynden, qui un genou au sol, essayait de percevoir les sons inhabituels à la nuit. Pas maintenant, le jour va se lever d’ici quelques minutes. Pourquoi maintenant ? Nous allions reprendre chemin. Des bruits finirent finalement par se faire entendre. Quelqu’un hurlait au loin ? Agonie ? Jouissance ? Appel à l’aide ? Comment le discerner, alors qu’on avait les sens altérés depuis des nuits par le froid. Aegon avait la bouche ouverte, comme paralysé, comme si le temps l’avait stoppé dans son élan, alors qu’il allait dire quelque chose. Et moi, que fais-je ? Comment suis-je ? Est-ce que je pue encore la peur comme le disait l’Ours ? Machinalement, Joren se leva, et prit une flèche de son carquois de jais noir, glissant cette dernière sur le bois d’ébène de son arc, et la coinçant sur la corde prête à être tendue. Des bruits de craquement se faisait entendre. Des branches mortes, rien de plus ; suivis de pas lourds, et d’une respiration effrénée. Une bête apeurée ? Se demanda le jeune homme, avant de se demander bêtement : Une bête morte ? Les pas se voulaient plus présents, et leurs bruissements apeurés, glissants et craquants sur les feuilles mortes de cet Automne trop froid, même au delà du Mur, pour ne pas être le messager d’un Hiver meurtrier. Ptit’Tom surgit du bois, laissant ses frères tout d’abord rassurés, pour mieux se laisser replonger dans les abîmes de la panique. « Où ? Où sont l’Ours et la fouine ? demanda inquiet l’Edenté.
- Morts ! »
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MessageSujet: Re: Essai dans l'univers du Trône de Fer   Essai dans l'univers du Trône de Fer EmptySam 29 Oct à 11:30

Pas mal ! Essai dans l'univers du Trône de Fer Clap_gif On n'a qu'à proposer à Martin d'écrire pour lui, ça ira plus vite... Laughing
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katagena
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katagena


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MessageSujet: Re: Essai dans l'univers du Trône de Fer   Essai dans l'univers du Trône de Fer EmptyMar 1 Nov à 14:03

Hélas, j'ai pas le niveau de Georges ^^; mais merci, c'est gentil.
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MessageSujet: Re: Essai dans l'univers du Trône de Fer   Essai dans l'univers du Trône de Fer Empty

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